Les restes de l’hélicoptère devaient se trouver épars sur le sable, sans doute sur des dizaines de mètres en plein milieu d’un désert de dunes. Peut-être que de l’essence avait consumé la carlingue de l’appareil, formant une épaisse fumée noire de plastique et de caoutchouc brûlé, dense et nauséabonde, qui s’était évaporée dans les airs, indiquant distinctement le lieu du crash à l’horizon. Peut-être qu’ils avaient été pris dans une tempête de sable. Mais, tout ça, Dim n’en savait rien. Il n’avait que les comptes rendus des envoyés spéciaux. L’accident avait eu lieu la veille et Dimitri n’avait appris la nouvelle qu’en milieu de journée, comme tout le monde. Le temps sans doute d’être sûr que le pire était arrivé. Le temps de réaliser. L’info avait fait la une du journal télévisé de 13 heures qui s’était clôturé sur un extrait d’une chanson de Daniel, extraite de son dernier album. Et comme tout le monde, Dim n’en savait pas plus après avoir vu le reportage et les images sur lesquelles ils apparaissaient tous les cinq en vie, quelques heures avant l’accident. Dimitri était resté prostré devant l’image de Daniel, figée sur l’écran, suivie du clip de l’Aziza, son dernier grand tube. Evidemment, la fin de la chanson avait été coupée par une page de publicité, ce qui avait fait bondir Dimitri sur son canapé.
dimanche 28 décembre 2008
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