J'y suis j'y reste maintenant disponible en ligne sur Manuscrit.com

J'y suis j'y reste maintenant disponible en ligne sur Manuscrit.com
Commandez "J'y suis j'y reste" sur Manuscrit.com

L'histoire

Dimitri, une ancienne gloire de la chanson des années 80, a abandonné la musique après le décès de sa femme Laurence. Depuis, il vit reclus dans le passé sans avoir jamais fait le deuil, au grand dam de ses amis Marc et Sarah, qui ne supportent plus de le voir ainsi végéter. Agacés par son attitude, ils décident de lui jouer un tour en montant dans son dos un canular lors de ses vacances au Pérou. Mais ce qui n’était qu’une blague de potache prend bientôt des proportions qu’ils n’auraient jamais imaginées. Sous leurs yeux, ils assistent à la résurrection d’un Dimitri méconnaissable qui reprend goût à la vie et à la scène. Ont-ils été trop loin ? Doivent-ils lui révéler la vérité ? A moins que Dimitri ne les ai pris à leur propre jeu…

dimanche 28 décembre 2008

Marc avait la nostalgie de l’époque où ils avaient collaboré sur l’album de Velcro et songeait sérieusement à faire revenir Dim aux affaires.
Dimitri l’arrêta tout de suite. Il n’était pas question de retravailler sur une quelconque chanson.
- Ce n’est pas ce que je te demande, voyons ! Je veux juste que tu me rejoignes en studio pour que je te fasse écouter des sons. Il n’a jamais été question de te refaire chanter. De toute façon, tu ne respectes même pas ton public, lança Marc.
- Mon public, je l’emmerde. De toute façon, il m’a oublié.
- Ecoute, Dim. Je suis des artistes depuis vingt-cinq ans avec ma musique, et t’es le seul qui me sert à chaque fois autant d’immondices sur son public. D’ailleurs, c’est bien simple, personne ne publie plus aucune interview de toi, c’est trop trash. Il n’y a que Judith pour le faire. On se demande pourquoi !
- Arrête. C’est vrai, mon public, c’est quoi ? En partie ce sont des vieux aujourd’hui. Ils sentent la mort. Ça me ressort par les yeux.
- Ils te renvoient à ton image. C’est ça que tu n’aimes pas.
- Des clopinettes ! Je m’en fiche de mon image, je n’en ai plus de toute façon.
- Tu les détestes parce qu’ils ont ton âge. Et parce qu’ils ont une vie et qu’ils sont plus heureux que toi. Crois-moi, s’il s’agissait de petites jeunettes hurlant ton nom, ça te ferait autre chose. Tu reverrais ta position. Tu n’es qu’un vieux pervers, c’est tout.
- Mais ça n’a rien à voir là dedans.
- On te surnomme le vieux Bambi.
- Quoi ?
- Oui, le vieux Bambi. Une sorte de Mickael Jackson moyenâgeux reclus dans sa cave. Il ne te manque plus que des visites d’enfants pour que la boucle soit bouclée.
- N’importe quoi !
- Ca te sidère, hein ?
- Non, pas du tout. C’est la comparaison. C’est débile. L’autre, il est ruiné. Rien à voir avec moi !
- En tout cas c’est ce qui t’attends si tu continues à déconner et que tu ne réagis pas.
- Tu parles comme mon agent.
- C’est parce que j’ai les pieds sur terre, contrairement à toi. Tu n’as qu’à reprendre la chanson pour récupérer de l’argent, si t’as des problèmes. Il y aura toujours un public pour toi.
- Mais il n’y a pas de problèmes ! Et tu ne vas pas t’y mettre non plus. On dirait Antoine.
- Le chanteur ?
- Non, mon agent. C’est Antoine rappelle-toi.
- C’est toujours lui ! Il n’a pas abandonné depuis le temps ! Ça me sidère ! En tout cas, il a raison. Tu devrais chanter et remonter sur scène.
- Non, franchement, il n’y a plus de place pour un type comme moi dans le milieu. Et le monde de la chanson a tellement changé. Je suis, comment dire, trop…atypique.
- T’es complètement frappé, oui. Permet-moi de te dire que pour une fois, tu as complètement raison. Et encore, le mot est faible. Et puis arrête de dire qu’il n’y a plus de place pour toi. Il ne s’agit pas de refaire ce que tu faisais dans les années quatre-vingt. Ouvre plutôt des collaborations nouvelles. Il y a plein de talents aujourd’hui, et beaucoup plus de possibilités qu’il y a vingt ans. Trouve-toi un style et reste-y. Regarde Henri Salvador. Suis l’exemple !
- Tu veux que je devienne sénile, c’est ça ? En tout cas, tout cela ne me dit pas ou je vais partir en vacances. J’ai besoin de soleil. D’aventure. Tiens, j’irais bien au Pérou.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire