J'y suis j'y reste maintenant disponible en ligne sur Manuscrit.com

J'y suis j'y reste maintenant disponible en ligne sur Manuscrit.com
Commandez "J'y suis j'y reste" sur Manuscrit.com

L'histoire

Dimitri, une ancienne gloire de la chanson des années 80, a abandonné la musique après le décès de sa femme Laurence. Depuis, il vit reclus dans le passé sans avoir jamais fait le deuil, au grand dam de ses amis Marc et Sarah, qui ne supportent plus de le voir ainsi végéter. Agacés par son attitude, ils décident de lui jouer un tour en montant dans son dos un canular lors de ses vacances au Pérou. Mais ce qui n’était qu’une blague de potache prend bientôt des proportions qu’ils n’auraient jamais imaginées. Sous leurs yeux, ils assistent à la résurrection d’un Dimitri méconnaissable qui reprend goût à la vie et à la scène. Ont-ils été trop loin ? Doivent-ils lui révéler la vérité ? A moins que Dimitri ne les ai pris à leur propre jeu…

dimanche 28 décembre 2008

Sarah posa sa bicyclette, attachant l’antivol à un panneau de signalisation. Puis elle s’avança en direction du quai où se trouvaient les caisses du cinéma. Au dessus des affiches, des néons bleutés éclairaient les panneaux indiquant les horaires des séances. Elle n’était pas arrivée à la bonne heure, il était trop tôt. Elle avait le temps de s’asseoir à la terrasse du café d’à côté. Elle se retourna pour en prendre la direction lorsqu’elle aperçut au loin Dimitri, installé derrière une des tables. Il buvait une Heineken tout en étant plongé dans la lecture de Libération. Dimitri avait toujours sa dégaine de baba cool. Assez grand, ses yeux bleu clairs émergeaient de son visage masqué par une barbe ébouriffée et rendaient son regard perçant et vif. Une casquette à la Gavroche était vissée sur sa tête. On voyait tout de suite à qui l’on avait affaire. Dimitri vivait en dilettante, profitant de la vie. Il pouvait rester plusieurs mois sans se raser, se laissant pousser une barbe dense, puis décider de se raser la tête et devenir chauve. On ne savait jamais à quoi s’attendre avec lui. Il pouvait s’emporter dans une joie délirante et communicative et partir quelques jours plus tard en dépression. C’était une personne à fleur de peau, entière, qui pouvait se lancer dans des projets qu’il lui arrivait d’oublier aussitôt. Aujourd’hui, sa nouvelle lubie apparemment, c’était de lire Libération en prenant le soleil. Sarah s’approcha discrètement de lui tandis qu’il semblait absorbé dans les pages internationales.
- Tu n’as rien d’autre à lire que Libé, espèce de vieux réac ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire